Les activités humaines influencent le cycle de l'eau
Cette activité entraîne la disparition des zones humides, la modification des cours d'eau, des pratiques agricoles, la gestion des forêts et diverses formes de pollution. Le réchauffement climatique intensifie la pression sur cette ressource essentielle, se manifestant par des événements climatiques extrêmes, l'élévation du niveau des eaux, la dégradation de la biodiversité et des sécheresses de plus en plus fréquentes.
Ces changements engendrent des conflits d'usage croissants
Les sécheresses deviendront la norme dans de nombreuses régions. La pollution de l'eau, son utilisation, son coût, ainsi que la gestion des ressources et des infrastructures liées à l'eau, sont autant de problématiques qui affectent directement les populations, les entreprises, les services publics et les travailleuses et les travailleurs.
De nombreuses questions transcendent le cadre sociétal et doivent être au cœur de nos luttes syndicales.
Pour mener des actions revendicatives efficaces, il est essentiel d'avoir une vision globale des enjeux soulevés.
En raison de l'ampleur de ce sujet et de ses multiples ramifications, la commission ETAP organise une journée d'étude le 20 mai 2025 consacrée à la question de l'eau.
Cette journée vise plusieurs objectifs :
- Familiariser les syndiqué·es avec le cycle de l'eau, l'impact du réchauffement climatique, les différentes utilisations de l'eau, ainsi que sa gestion, son coût et les conflits d'usage qui en découlent.
- Fournir des outils aux participants confrontés à cette problématique et anticiper les solutions à mettre en œuvre dans divers territoires, en s'appuyant sur des expériences de luttes ou des projets déjà réalisés.
Programme de la journée - 20 mai 2025
Accueil à partir de 8h30 et début des travaux à 9h30. Introduction par les co-pilotes Nicolas RIBO et Rosa MENDES.
9h40 – 10h10 : 1ere table ronde
Liens entre eau, vivant et biodiversité. Impact de l’activité humaine et du réchauffement climatique sur le cycle de l’eau.
La première partie de la journée permettra à la directrice de recherche du CNRS Agnès Ducharne de présenter le cycle naturel de l’eau. Le cycle est impacté par les activités humaines (disparition des zones humides, modifications des cheminements naturels, modèles agricoles, gestion des forêts …) et par les conséquences du réchauffement climatique.
Avec : Agnès DUCHARNE, directrice de recherche CNRS
10h15 – 12h00 : 2e table ronde
Quel est l’impact de l’industrie, de l’agriculture sur la ressource en eau et comment répondre à ces risques par l’action syndicale ? Comment protéger et améliorer la qualité de l’eau ?
Animation par le journaliste, Clément OLLIVIER suivie d’un échange et de questions avec la salle
Microplastiques, pesticides, herbicides, PFAS, médicaments, métaux lourds, bactéries la liste des polluants qui s’accumulent dans les nappes, rivières mer et océans s’allonge. Pourtant, dans de nombreux cas des solutions existent mais ne sont pas mises en place car elles représentent un coût pour le capital. Dans de nombreuses entreprises et de nombreux territoires la CGT se bat et propose des alternatives pour préserver la santé des salarié·es et de la population mais aussi pour préserver la biodiversité. Nous débattrons avec les intervenant·es sur les solutions et les normes pour éviter les pollutions, sur le modèle agricole qui préserverait la ressource, sur les luttes syndicales menées dans les entreprises (Tefal …).
Avec : Jean-Louis PEYREN, (FNIC)
Jean-Louis DURAND de l’Institut national de recherche pour l’agriculture l’alimentation et l’environnement (INRAE)
Kildine Le PROUX de La RIVIERE (l’ONG Générations futures)
12h - 13h — Pause déjeuner
13h00 – 15h00 : 3eme table ronde
Comment répondre à l’enjeu de l’approvisionnement, de la gestion et du prix de l’eau par une gestion démocratique ? Comment répondre aux conflits d’usage ?
Animation par le journaliste, Clément OLLIVIER suivie d’un échange et de questions avec la salle
La raréfaction de la ressource, l’état des réseaux, les périodes de sècheresse accentuent les conflits d’usage. Les impacts des choix contraints sont nombreux sur la navigabilité des canaux et rivières, la production d’énergie, l’agriculture, l’industrie, le tourisme …
De nombreuses questions seront débattues au cœur de cette table ronde :
La question centrale des Régies publiques pour l’accès à l’eau et sa distribution, pourson prix (pour la population et les entreprises), pour la gestion des réseaux, ses interconnexions et les matériaux utilisés sera au centre de notre réflexion.
La question de la répartition de l’eau en fonction de ses usages est au coeur desproblématiques quand la tension augmente sur la ressource. A partir des démarchessyndicales CGT dans les entreprises (STMicroelectronics, production d’électricitéFNME …) la table ronde ouvrira les débats sur la nécessaire intervention dessalarié·es dans les entreprises mais aussi sur la nécessité d’imposer une gestiondémocratique de l’eau.
Avec : Aimeric MOUGEOT ingénieur chez ST Microelectronics (FTM CGT)
Jean-Marie NAVARRO hydraulicien (FNME CGT)
Lucie De BRITO du CESER Hauts de France (CGT)
Arnaud EYMERI expert économique du cabinet DEGEST
15h00 – 16h00 : 4eme table ronde
Animation par le journaliste, Clément OLLIVIER
Comment éviter, prévenir, faire face aux épisodes climatiques extrêmes liés à l’eau : inondations, submersions, incendies, rupture de lacs glaciaires, sècheresses ? Quels budgets et quelles filières sont nécessaires pour répondre aux besoins de prévention, de luttes ? Quelles politiques publiques d’atténuation face au changement climatique ?
Il est essentiel de limiter l’impact des activités humaines sur le cycle de l’eau, le climat et la biodiversité en proposant un autre modèle de société. Cependant nous devons être en capacité de répondre et de nous préparer aux conséquences déjà mesurables du réchauffement climatique. Les phénomènes extrêmes se multiplient :
le cycle naturel de l’eau est modifié et amplifié (Valencia, Mayotte, La Berarde), la période des feux est annuelle, les sècheresses deviendront la norme dans certains départements … Les atteintes au vivant sont importantes. Les coûts financiers de réparation sont colossaux et bien supérieurs à ceux qui permettraient de changer de modèle. Prévenir les risques nécessite des budgets conséquents, nécessite de renforcer les services publics de prévention, de contrôle, de protection, de se doter d’une filière industrielle capable de répondre aux besoins de production (canadairs, véhicules de secours …).
Débat entre la Direction générale énergie climat du ministère de l’environnement et Virginie NEUMAYER membre de la Direction confédérale et co-pilote de la commission confédérale ETAP
16h00 – 16h15 : Conclusions par Fabienne ROUCHY, membre du BC chargée des dossiers environnementaux.
[ Inscriptions ]
Pour aller plus loin →
Sources :
Avis du CESER du 3 octobre 2016 sur l'eau horizon 2040
Comment favoriser une gestion durable de l'eau en France face aux changements climatiques (CESE) - Avril 2023
Dossier de presse "Plan eau" du gouvernement - Mars 2025
Repères revendicatifs - Fiche n°31 - Développement humain durable
Rapport sur l'état des services publics - Eau - 2024